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Épisode 1 : David Sjögren
Dans le cadre du programme de mobilité franco-suédois « Éducation européenne – Une année en France », David Sjögren, jeune Suédois, a débarqué pacifiquement en septembre à Saint-Valéry-en-Caux où il a intégré une classe de 1ère ES au lycée de la Côte d’Albâtre. Parfaitement intégré, il témoigne dans un grand sourire de sa joie de vivre cette expérience, même s’il avoue souffrir un peu lors des cours de français, notamment en lecture analytique. Son but était de vivre l’expérience d’une année seul à l’étranger - seul mais parfaitement épaulé par Maria Östberg, enseignante de mathématiques et DNL anglais (mathématiques enseignées en anglais aux élèves) d’origine suédoise, ainsi que par toute l’équipe éducative de l’établissement et sa famille d’accueil - et il se dit changé par les mois passés loin de chez lui. Il pense avoir gagné en maturité et motivation pour ses études. S'il avoue regretter le mode de vie suédois qui responsabilise beaucoup plus les jeunes, il apprécie particulièrement les liens qui unissent une famille française, notamment au moment des repas et souhaite imposer - même modestement, ne serait-ce qu’une à deux fois par semaine – un temps autour d’une table avec ses parents et son jeune frère à son retour chez lui. Il postulerait à nouveau sans hésiter et, si son frère lui manque, il avoue dans un dernier sourire : « J’ai appris que je n’avais pas besoin de mes parents et je me suis senti devenir adulte ces derniers mois. »
Épisode 2 : Sundsvall
Du 4 au 10 février 2019, les élèves de Maria Östberg en classe de 1ère S section européenne se sont rendus à Sundsvall via Stockholm à la découverte de la culture suédoise. La première étape franchie - rédaction d’une lettre de motivation en anglais – tous sont partis affronter avec enthousiasme les rigueurs du climat nordique. Hébergement en familles, matinées au Skvaderns Gymnasieskola et après-midi en activités diverses (killerball, patinage, visite d’une cabane de bûcherons, projet de mathématiques,…) les journées étaient bien remplies et les sources d’étonnement variées. De « Au lycée ils étaient tous en claquettes chaussettes » et d’imaginer les rires et sifflements qui accueilleraient cette même scène en France à « Ils mangent peu mais tout le temps et ils ne connaissent pas le pain ! », ils ont appréhendé les différences culturelles entre nos deux peuples et ont particulièrement apprécié la liberté dont jouissent les jeunes là-bas, tant dans la vie en société qu’au sein de leur établissement scolaire. Ils ont été particulièrement sensibles au climat scolaire, mélange de respect et d’autonomie : « C’est beaucoup moins strict que chez nous et les jeunes sont beaucoup plus autonomes ! ». Mais le cri du cœur a été « Ils sont trop forts en anglais ! » et tous rejoignaient Félix dans sa prise de conscience « Je vais encore plus travailler mon anglais car j’ai vu que c’était vraiment important pour communiquer ».
Épisode 3 : Köttbullar och hasselbackspotatis
À l’instar du repas espagnol qui avait été conçu plus tôt dans l’année par Carlos Amo Paz, lui aussi résident à l’année dans l’établissement mais dans le cadre d’un partenariat avec Rotary International, David s’était vu confier le menu du repas du 5 mars 2019. Choisir les recettes et échanger avec le service de restauration afin d’en préciser les détails et autres subtilités, telle a été sa mission. Et c’est ainsi que tous et toutes ont pu déguster une entrée composée de pain suédois et de terrine au saumon avant de s’attaquer au morceau de résistance : des köttbullar (boulettes de viande et sauce aux airelles) accompagnées de hasselbackspotatis (patates au lard). Cantine scolaire oblige, point de trou normand ou d’aquavit, mais un kladdkaka (gâteau au chocolat) qui aura ravi tous les Vikings en herbe de l’établissement. Ce moment aura montré une fois de plus que la gastronomie est un lien fort entre les peuples et fait partie de la culture d’un pays.
Le mot de la fin à Maria Östberg
« Suédoise enseignant en France depuis maintenant plusieurs années, je suis particulièrement fière et contente de pouvoir mener ces actions en contribution à l’enrichissement culturel et personnel des élèves au-delà des frontières, d’éveiller en eux le goût de la découverte des autres cultures et de l’utilisation et l’intérêt des langues étrangères dans un contexte naturel. Nous arrivons même à y associer les mathématiques comme une sorte de langue universelle comprise par tous ! Plusieurs élèves m’ont dit que le voyage en Suède était le plus beau de leur vie, que demander de plus ? »
Mise à jour : décembre 2020