À l'initiative de Pascale Zago, professeur d’anglais, et Karine Leconte, professeur d'EPS, une ancienne tradition française tombée en désuétude chez nous, mais fleurissante en Amérique du Nord, connaît une nouvelle impulsion dans l'académie
Comment laisser un souvenir indélébile aux élèves de leurs années passées au collège, et fêter dignement leur Diplôme National du Brevet ? Tel était leur souci, et la réponse tomba : l’organisation d’une prom night. Le bal de promo, ou bal des finissants au Québec, est une fête qui se tient traditionnellement à la fin de la dernière année d’un degré d’étude pour en célébrer l’achèvement. Aux États-Unis, la prom night est devenue incontournable. Importée de France où elle a vu le jour à l’université de Paris au début de la Renaissance, elle est un moment marquant de la vie des étudiants américains. Pourquoi n’en serait-il pas de même chez nous ?
L’idée trouva un vif écho: élèves bien entendu, mais également collègues et parents répondirent avec enthousiasme. La date de la dernière épreuve du DNB fut retenue : vendredi 27 juin, et tous s’attelèrent à faire de cette première un succès. Les élèves concernés commencèrent des recherches sur internet ; bien vite, cet aspect de la civilisation américaine n’eut plus de secrets pour eux. Déroulé de la soirée, choix de leur tenue, établissement d’une playlist, le projet prenait corps. Parallèlement, les enseignants éditaient des billets d’entrée : seuls les possesseurs des précieux sésames pourraient participer. Un service d’ordre était désigné, le thème de la courtoisie retenu, tout était mis en place pour que l’événement se passe sans débordements. Les parents d’élèves volontaires confectionnèrent des gâteaux et s’inscrivirent pour aider au service d’ordre. L’un d’entre eux, DJ professionnel, proposa d’animer gracieusement la soirée. La salle des fêtes de Pissy-Pôville fut prêtée, la cérémonie pourrait avoir lieu en grande pompe.
Et c’est vêtues de leurs plus belles robes que les jeunes demoiselles se présentèrent, sous l’œil admiratif de leurs cavaliers qui, en grande majorité, n’avaient osé porter le costume. Tous furent enchantés par cette soirée qui se termina par un concours de danse fort apprécié.
Nul doute qu’un mouvement a été lancé et que les jeunes gentlemen se mettront au diapason lors de la prochaine édition !
Mise à jour : décembre 2020