Entretien

Entretien avec Olivier Launay, DAREIC

Temps de lecture 5 minutes

Pourriez-vous nous parler des rôles et missions de la DAREIC ?

La DAREIC a pour mission de mettre en œuvre la politique du recteur d’académie dans le champ des relations européennes, internationales et de la coopération. Ce champ est privilégié puisque l’axe 3 du projet académique s’intitule : « l’éducation dans un monde ouvert », ce qui souligne tout l’attachement que Madame le Recteur porte à cette dimension. Tout est imbriqué, le projet académique va décliner des orientations nationales qui montrent combien la mobilité est importante. Si on remonte la pyramide, il y a la politique européenne. L’une des orientations phares est la promotion de la mobilité à des fins d’apprentissage pour les jeunes, qu’ils soient dans la voie professionnelle, l’enseignement général, le supérieur ainsi que la promotion de la mobilité des personnels éducatifs ou non-éducatifs. Les projets d’établissement ont eux-mêmes une dimension d’ouverture à l’international. Nous avons une sorte de système de poupées russes : projet d’établissement, projet académique, orientation nationale et enfin orientation européenne.

Puisque nous parlons de projet d’établissement, quelle aide la DAREIC peut-elle apporter ?

Il est intéressant de savoir que la DAREIC est une délégation composée de plusieurs personnes, deux collaborateurs travaillent avec moi au quotidien. Très concrètement, notre service peut éclairer les établissements sur les démarches réglementaires à effectuer, les procédures à suivre lors d’un déplacement à l’étranger ou d’une mobilité entrante. Par ailleurs, nous avons des partenariats académiques, avec, par exemple, l’Allemagne, le Canada, la Corée ou les USA pour n’en citer que quelques-uns, et nous pouvons accompagner les enseignants à trouver des établissements étrangers. Nous aidons également les établissements à solliciter des programmes européens. Erasmus+ est un programme phare et il est essentiel de l’activer pour favoriser deux grands volets : les mobilités à des fins d’apprentissage et les partenariats stratégiques entre établissements. Nous mettons en place des actions de formation, notamment à l’intention des enseignants référents (ERAEI), et des ateliers d’écriture qui permettent d’accompagner les équipes pédagogiques dans la rédaction de leurs projets. Nous travaillons également avec CANOPE (ex CRDP) au travers du programme eTwinning+, plate-forme qui permet de mettre en relation des établissements entre eux et favorise le travail de coopération éducative à distance.

Apportez-vous une aide financière aux établissements ?

Les missions premières de la DAREIC sont des missions de mise en relation entre tous les opérateurs de la mobilité et d’accompagnement. L’aspect financier que vous évoquez existe mais est très limité. Nous soutenons quelques projets particulièrement exemplaires sur le plan pédagogique, toujours fondés sur une réciprocité de mobilités. La DAREIC a la volonté d’aider tous types d’établissements, sur l’ensemble du territoire, et sur toutes destinations afin que toutes les langues soient reconnues et éligibles à ce type d’aide. Il n’y a aucun caractère systématique mais il est important de dire que l’enveloppe est contrainte et que ce coup de pouce donné n’est pas au coeur de nos missions.

La DAREIC a-t-elle un rôle d’impulsion ?

Tout à fait, et il se décline sous de multiples formes. De gros efforts de communication sont faits, car tous les établissements ne connaissent pas les divers leviers qui existent pour développer une politique à l’international. D’où la newsletter, le site académique sans cesse actualisé, le document que nous avons créé qui recense toutes les actions nationales et académiques qui existent en matière d’ouverture. Il y a également des actions particulières menées dans notre académie telles que les débats en langue vivante, les jeux de rôles citoyens à destination des lycées professionnels, le dispositif  Région Langues en partenariat avec le Conseil régional, le quiz européen, actions qui sont la marque d’identité de notre académie.

Notre région est-elle dynamique au niveau international ?

Notre région n’est pas connue pour sa mobilité, les gens y sont plutôt sédentaires. On observe toutefois des volontés de bouger mais il y a des peurs à surmonter. Nous travaillons avec tous nos partenaires, dans le champ de l’éducation formelle et non formelle, à les aider à franchir ce pas, car une mobilité bien construite est toujours une plus-value. Nous avons encore de beaux défis à relever et nous nous y attelons quotidiennement !

Mise à jour : janvier 2021